Les premiers habitants de l’Eurasie
Europe Méditerranéenne - Corée du Sud
Publié le lundi 30 octobre 2006 à 14h40min
Communiqué de presse
Paris, le 30 octobre 2006
FONDATION INSTITUT DE PALÉONTOLOGIE HUMAINE – CENTRE CULTUREL FRANÇAIS, AMBASSADE DE FRANCE EN CORÉE
Une exposition intitulée « Les premiers habitants de l’Eurasie. Europe méditerranéenne – Corée du sud » réalisée par l’Institut de paléontologie humaine (Paris) en collaboration avec l’Université Yonsei (Séoul) et avec le soutien du Centre culturel français – Ambassade de France en Corée, sera
inaugurée le 1er novembre 2006, au Musée de l’Université de Yonsei à Séoul.
Cette exposition rend hommage à 30 ans de collaboration scientifique entre la France et la Corée du sud dans le domaine de la préhistoire tout en s’inscrivant dans le programme des manifestations du 120e anniversaire des relations diplomatiques entre ces deux pays. Cette exposition constitue, en effet, la manifestation concrète des liens franco-coréens tant en terme scientifique que patrimonial.
Elle sera l’occasion, via la mise en valeur du patrimoine préhistorique d’Europe et de Corée, d’offrir aux spécialistes une vision d’ensemble de l’évolution humaine en Eurasie et de permettre au grand public d’en découvrir les richesses grâce à la présentation de nombreuses pièces originales et de plusieurs films d’animation spécialement conçus pour cette manifestation.
Le parcours de l’exposition retrace l’histoire de l’Homme préhistorique depuis son arrivée en Eurasie, il y a environ 1,8 million d’années. Il est alors équipé d’une industrie de pierre dite pré-oldowayenne comprenant des galets aménagés et de nombreux éclats utilisés bruts.
À travers les sites de Terra Amata, à Nice, et de la Caune de l’Arago, à Tautavel, est évoqué l’Homo heidelbergensis, ancêtre de l’Homme de Néandertal. Il maîtrise le feu, manifeste des techniques de chasse élaborées et façonne bientôt un outil sophistiqué, symétrique et taillé sur les deux faces : le biface. Puis, sont présentés les témoignages de la complexité des comportements de l’Homme de Néandertal qui enterre ses morts et les aptitudes spectaculaires de l’Homme moderne qui développe
un art pariétal, sur les parois des grottes, et fabrique des outils et des armes de chasse en ivoire et bois de cervidé souvent richement décorés.
En Corée du sud, les industries lithiques pour les périodes anciennes sont tout à fait semblables. Un macro-outillage comprenant en particulier des bifaces, des hachereaux, des pics et autres tranchoirs (galets aménagés) est bien attesté, retrouvé parfois dans des niveaux qui peuvent être plus anciens que 700 000 ans.
Par contre, ce type d’industrie, avec des pièces souvent de grande dimension, va persister sans grand changement jusque vers 100 000 ans. De ce fait, il est difficile de délimiter et de définir le paléolithique
moyen en Corée même si une réduction des dimensions des pièces et une utilisation plus fréquente des outils sur éclat paraissent caractéristiques de cette période culturelle.
Au Paléolithique supérieur, à partir de 35 000 ans environ, les industries montrent, tout comme en Europe, un débitage de lames et de lamelles, une exploitation de matières premières plus diversifiées et l’apparition d’un outillage en os.
Musée de l’Université de Yonsei
134 Shinchon-dong Seodaemoon-gu - Séoul
Ouvert tous les jours de 10h a 17h
du 1er novembre au 20 décembre 2006
Brochure de l’exposition : Les premiers habitants de l’Eurasie. Europe méditerranéenne – Corée du sud (2006), H. de Lumley
et Y.-C. Park (Dir), Yonsei University (ed), 44 p.